Marie Madeleine Gautier

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Depuis plus de cent cinquante ans que la photographie existe. Les tirages sont toujours rectangulaires et à regarder avec un côté vertical, un horizontal et sur papier glacé. Mais bien souvent pour ne garder que l‘essentiel, ce cadrage ne me convient pas, j'en ai donc choisi un autre qui me permet de mieux cibler mon sujet et de ne garder que ce qui m'intéresse en éliminant le superflu, mais ce n'est pas obsessionnel, le cadrage traditionnel peut me convenir aussi.

Je ne sais pas si ma  démarche est impressionniste ou si tout simplement c'est le sculpteur que je suis qui s'exprime dans ces photos. Le fait est que la chose photographiée n'est pas forcément très importante, c'est pourquoi j‘utilise des papiers qui la rendent moins lisible tout en permettant à la luminèe de mieux s'exprimer. Ce que je veux montrer c‘est cette façon toute particulière qu‘ont les choses d‘occuper l'espace.
Si je prive le spectateur de son repére habituel qu'est la "fenêtre horizontale" en déplaçant le repere orthonormé de 45°, c'est pour mieux le déstabiliser et l'obliger a créer ses propres repères ou mieux encore, à s'en passer, pour appréhender la "chose" autrement sans la nommer dans un premier temps et n'étre sensible qu‘a son rayonnnement

L'acteur principal de mes photos c'est la lumière. La lumière que l'objet reçoit, et la facon dont il joue avec, avant de la renvoyer. C'est dans ce jeu subtil et délicat qui ne doit rien au hasard que réside l‘esence même de la vie de ces choses que l'on dit inanimées.

J 'ai étudié quelques lois scientifiques concernant la lumière et je reste persuadée comme Léonard de Vinci que La science aussi juste soit elle, ne donne qu'une version de la réalité des choses ; il en existe d‘autres que l'art peut cerner avec autant, sinon plus de vérité.